COLLONGE-LA-MADELEINE le 9 et 10 novembre 2023
La promotion BPJEPS Animation Culturelle 2023/2024 a eu l'opportunité d'intégrer une rencontre avec la FRMJC Bourgogne Franche-Comté et les Ceméa.
Celle-ci nous a permis de faire le lien avec notre formation à travers des échanges, des débats et des ateliers participatifs.
Cela a contribué à l’agrandissement de notre réseau professionnel grâce aux intervenants qui nous ont partagé leurs connaissances et leurs expériences.
Les interventions orales des artistes (Philippe Journo comédien au théâtre le « 18 » à Dijon, et Sébastian Lero, artiste plasticien de Belgique), nous ont donné des perspectives sur la culture en éducation populaire, à travers des valeurs humanistes.
Trois ateliers nous ont été proposés sur les deux jours avec trois thématiques différentes :
La réalisation des processus de création de A à Z vise à une autonomie du public afin qu’il puisse devenir acteur /actrice de la démarche artistique.
Ces derniers nous ont permis d’acquérir des Méthodes et des Techniques pour construire nos futurs projets et également pour leur donner vie lors de nos ateliers :
Les méthodes ont consisté à travers :
Bien que les médiums des ateliers soient différents, chacun d’eux nous ont donné l’occasion de faire ressortir une démarche projet.
Notre démarche de projet s’inscrit ainsi par les étapes indispensables d’exploration (phase de découverte), de cristallisation (phase de tri des connaissances), de spécification (autonomie, faire des choix critiques) et de réalisation (mise en œuvre de l’activité).
C’est à travers ce parcours que nous cultivons notre esprit critique , que nous permettons l’émancipation et que nous fédérons autour du lien social.
En conclusion cela nous a permis de nous positionner en tant qu’animateur, dans nos propres choix et notre propre liberté de penser.
« Pas besoin d’être un artiste, pour faire de l’art » (Mathieu Depoil)
]]>
Brice et Sylvain, parmi d’autres stagiaires, ont parcouru un bout de chemin ensemble dans l’aventure BPJEPS Animation Culturelle. Ils nous relatent ci-dessous les fondements de leur identité professionnelle d’animateurs culturels. Ces propos ont été partagés lors de l’Assemblée Générale de Trajectoire Formation le 23 juin 2021.
De l’univers artistique au terrain de l’expression
« Toute forme d’art émerge d’un bain culturel ; les pratiques artistiques sont donc profondément ancrées dans la culture. L’animatrice/l’animateur culturel accompagne le public dans ces expérimentations artistiques et l’amène à se poser des questions. C’est pour cela que j’ai inclus différentes formes d’art dans mon projet d’animation. J’ai cherché à réduire la distanciation sociale engendrée par la distanciation physique. J’ai utilisé l’écriture et le théâtre pour encourager la communication entre les personnes de tout horizon culturel.
J’ai précisé pratiques artistiques pour différencier celles-ci de l’art. L’art est issu d’un processus demandant de la réflexion et permet de produire une réaction sensible chez le public. Les personnes ont produit des textes qui vont former un corpus. Ces textes vont devenir œuvre d’art lorsque nous allons les remanier pour en faire une matière sensible et poétique ; le but est de les universaliser. Puis ils seront théâtralisés avec l’aide de comédiens. À la fin, une criée publique née de ces pratiques artistiques aura lieu. C’est grâce à ce processus que les pratiques artistiques mèneront à une forme d’art : de textes bruts à matière sensible à art de rue dans l’espoir que la parole des habitants puisse toucher la conscience collective. Cette transaction symbolique est partie prenante de l’animation culturelle. Nous comprenons alors que l’art favorise une prise de conscience et donc la pensée critique. »
Inutilité du mot impossible
« L’animateur peut prendre appui sur de nombreux référents, lieux ou œuvres culturels qui lui permet d'agir en contexte et de toujours créer au mieux en fonction des besoins du public. Pour ma part j'ai travaillé sur un projet d'activité basé sur le jeu de rôle avec pour objectif, justement, cette pensée critique que l'on retrouve dans l'animation culturelle. Car, en effet, dans ce genre de jeux qui nous plongent dans divers univers, tel que le médiéval, la science-fiction ou d'autres encore, nous, animateurs, pouvons transmettre des messages importants sur des sujets dit «sensibles » tels que la discrimination, la sexualité, l'environnement, etc. Bien sûr ces sujets sont abordés dans un imaginaire, par des moyens détournés, qui amènent le public à avoir une prise de conscience par soi-même sur ces éléments abordés, mais plus que ça encore, il crée une cassure avec le monde réel ou la vie courante qui permet de libérer l'esprit, de voyager et de rêver de façon ludique, cette méthode d'animation leur permet d'échanger et de partager dans la convivialité, tout en avançant ensemble, elle crée des liens, des rapports qui au final se répercutent au-delà du jeu, dans leur vie de tous les jours et c'est cela que le jeu de rôle ou bien l'animation culturelle apporte.
C'est grâce à ce lien social, que nous essayons de créer, cette prise de conscience individuelle ou de groupe qui se développe, que nous pouvons commencer à aborder le sujet de l'émancipation. En conclusion : Nous avons beaucoup appris et expérimenté cette année, et ce n'est pas terminé, tout ce dont nous vous avons parlé est en accord avec nos valeurs et l'éducation populaire, ces messages sont importants, nous avons hâte de les transmettre et de continuer sur ce chemin que nous avons entamé pour voir où il va nous mener et pour finir : ce que j'aime beaucoup en animation culturelle, outre le fait de se faire retourner la tête, c'est l'inutilité du mot impossible. »
]]>Expression artistique sur fond d’éducation populaire : une toile harmonieuse et originale !
Un article écrit par Marine Ouharzoune, stagiaire DESJEPS 2021, qui raconte son expérience d'animatrice d'un atelier du mercredi "carte blanche aux stagiaires"
Je suis partie de l’une de mes passions – la peinture intuitive – pour faire vivre à un groupe dont les membres ne se connaissent potentiellement pas, une expérience alliant créativité et coopération.
Dans ma pratique, la peinture intuitive laisse cours à une expression artistique à la fois brute et harmonieuse où le ressenti a une place au moins aussi importante que la technique.
C’est tester, essayer, jouer avec les couleurs, avec des outils. C’est rechercher de la cohérence tout en contournant l’évidence.
C’est donc aussi rechercher du mouvement, du rythme, les alterner. C’est superposer et contraster.
Si le résultat est tout à fait surprenant, l’évolution et les transformations le sont tout autant !
Tout l’intérêt de la séance s’est joué sur la tension générée entre l’investissement individuel et la réalisation collective. Pour avancer dans la création, il était primordial que chaque participant puisse investir chaque toile, à chaque consigne-étape avec la même intensité.
La créativité a été impulsée et exprimée grâce aux consignes-étapes. J’ai formulé les consignes de façon abstraite : j’ai parlé de ressenti, de courbes, de rythme, de mouvement…
Chaque participant devait se détacher de la toile investie pour qu’un autre participant l’investisse à son tour. Puis il devait réussir à investir une nouvelle toile ayant déjà subi des transformations d’autres participants.
Même si j’avais la direction et la technique à transmettre, je n’étais pas du tout « maîtresse » des réalisations et encore moins du rendu final ! J’ai agi en mode projet dans un contexte fluctuant, avec différents acteurs, au gré des transformations, des influences, des dynamiques… Penser et accorder une place à l’inattendu m’a été essentiel car un projet qui se déroule comme prévu n’est pas un projet mais un programme ! Et plus le projet sera pensé, préparé, travaillé, plus il sera ajustable et adaptable.
Un projet est également unique, singulier, avec des caractéristiques qui lui sont propres et donc non réalisables à l’identique car ce serait alors un produit.
Les participants, lorsqu’ils se retrouvaient devant leur nouvelle toile, devaient partir d’un existant pour le transformer en y intégrant leur touche personnelle. De la même façon que lorsque l’on travaille en partenariat sur un projet. Chaque partenaire nourrit le projet du professionnel qu’il est, de la personne qu’elle est. L’évolution d’un projet est influencée par les personnes qui gravitent autour mais aussi par leurs rôles et les temporalités dans lesquelles ils interviennent.
Ainsi, chaque toile est composée des mêmes ingrédients – même matériel, mêmes consignes, mêmes personnes – mais a pourtant une saveur particulière et unique.
D’acteur de la séance, le groupe est devenu auteur de sa production et c’est là pour moi l’un des enjeux de l’éducation populaire.
Marine Ouharzoune
]]>Le 12 janvier 2021 a démarré la promotion de BPJEPS spécial Animateur Jeunes, mention Animation Culturelle de Mulhouse. La première semaine, comme tous les démarrages de formation, commence par un positionnement. Nous avons choisi de faire vivre une expérience forte et qui fasse écho au métier d'animateur jeunes pour cette promo.
Pour ça, nous avons convié le rappeur belfortain Pih Poh à animer des ateliers d'écriture durant tous les après-midi de la semaine. Le résultat final est la production d'un son écrit par les stagiaires.
Nous avons profité de la présence de Pih Poh dans les locaux de la formation pour réaliser une petite interview présentant sa démarche lorsqu'il anime des ateliers d'écriture.
]]>©Réseau dédale
Cet article donne à lire les aventures vécues par les stagiaires du BPJEPS Animation culturelle de Trajectoire Formation au cours des heures dédiées à leur UC de spécialité en janvier 2020. Le lecteur ne saura être surpris d’y trouver juxtaposés des récits rédigés par les stagiaires eux-même et les apports de leurs formateurs, SIAM ANGIE et porte renaud : c’est ce qui fonde la nécessité de ce journal de bord.
L’association réseau dédale, cohérente avec son attachement au fonctionnement participatif et horizontal de ses actions et sa gouvernance, s’attache en effet depuis 4 épisodes déjà à recueillir et valoriser cette double parole, cet aller-retour passionnant dans le domaine de la formation entre le stagiaire et le formateur. Nous remercions ici encore Trajectoire formation pour son soutien et sa confiance tandis que débute l’année 2020.
Les six jours que nous nous apprêtons à vous conter, les stagiaires et moi-même, SIAM ANGIE, signent une nouvelle étape dans la formation. Nous l’avons senti, les choses ne sont plus tout à fait comme avant. Nous sommes changés : nous n’avons plus la même fraîcheur face aux sujets qui nous réunissent, s’il nous faut y revenir c’est qu’il y a des obstacles à la compréhension, des éléments sur lesquels nous butons encore, de la brume à écarter, du flou à estomper. Il nous faut donc revenir, les manches relevées, plus en profondeur, plus en détail, même là où cela ne nous réjouis pas le plus.
Et puis, il y a les éléments classiques : nous commençons à nous connaître, nous avons pris nos habitudes dans le lieu, bref, il n’y a plus de surprises attendues, du coup moins d’enthousiasme. C’est l’UC4 qui se termine et qui laisse place à l’UC3 dans un sentiment de nostalgie des expérimentations de séance et leur grain de folie.
]]>©Réseau dédale
Cet article revient en textes, en images et en citations sur ce qui s’est dit, construit, sédimenté lors du quatrième regroupement de l’année qui eut lieu en décembre 2019. Vous le remarquerez ce journal de bord est de plus en plus structuré à partir des écrits des stagiaires. Par conséquent, les textes proposés par les deux formateurs de cette session, SIAM ANGIE et porte renaud se veulent parcimonieux et strictement complémentaires. Pour rappel, l’association réseau dédale est le
partenaire de Trajectoire Formation pour les UC de spécialité du BPJEPS animation culturelle.
Si l’on peut légitimement se demander ce qui caractérise l’animation culturelle par rapport à d’autres spécialités, nous osons affirmer au regard de ce qui suit que l’expertise se situe dans la remise en question des certitudes qui se cristallisent par les mots et les images. Remettre en question ne veut pas dire mettre mal à l’aise mais toujours chercher avec ses publics à aller voir ce qui se trame derrière la scène de nos représentations symboliques.
L’animateur·trice culturel·le jongle avec les idées, les opinions et permet la rencontre entre les personnes en les investissant dans la compréhension de ce qui fonde leur stabilité symbolique. L’animateur·trice n’est pas juste un passeur de pratiques culturelles ou artistiques mais le médiateur averti des confrontations d’opinions. Il/Elle n’est pas influenceur·ceuse mais n’est résolument jamais neutre dans sa tâche.
]]>©Réseau dédale
Cet article correspond au récit des temps consacrés aux UC de spécialité du BPJEPS Animation Culturelle de Trajectoire formation lors du troisième regroupement de l’année, en novembre 2019. Ce journal de bord ambitieux est participatif puisqu’il comprend à la fois les écrits des stagiaires revenant sur les temps de formation qu’ils ont vécu et les éléments que porte renaud et moi-même, SIAM ANGIE, intégrons en tant que formateurs. Tout deux artistes, militants d’éducation populaire et membres de l’association réseau dédale, nous prêtons au jeu de l’écriture et de la transparence pour proposer dans ce journal de bord une vision en construction, les facettes de la réalité de la formation et du métier d’animateur, un questionnement sur la place de la culture dans notre société et le rôle de l’animation culturelle.
]]>©Réseau dédale
Cet article est le second d’un feuilleton pédagogique ambitieux que nous souhaitons participatif et engagé. Il retrace les temps de formation dédiés aux UC de spécialité du premier BPJEPS Animation Culturelle de Trajectoire Formation.
L’association réseau dédale, référente concernant ces UC de spécialité, donne à lire ici, à travers le récit palpitant de ce qui se trame en formation, sa conception de l’animation culturelle et de l’éducation populaire. L’émulation et le cadre idéal inhérents à Trajectoire Formation viennent à la fois rendre possible et pousser toujours plus loin la réflexion, l’envie de faire et l’exigence.
Reconnaissants, nous entamons donc cinq nouvelles journées de formation.
]]>©Réseau dédale
Cet article inaugure un feuilleton pédagogique que nous souhaitons palpitant. Il est la trace fraîche des temps de formation s’inscrivant dans le cadre du BPJEPS Animation Culturelle. Pour sa première édition à Trajectoire Formation, les UC de spécialité sont conçues en partenariat avec l’association réseau dédale. Le ruban pédagogique de la formation fut co-construit entre les deux organisations par Hervé Sellier (coordinateur de la présente formation à Trajectoire Formation) et SIAM ANGIE (réseau dédale). Nous sommes très fiers, association réseau dédale, de cette belle rencontre d’éducation populaire en des temps périlleux pour l’affirmation de valeurs militantes non pasteurisées par la technicisation du milieu associatif.
Voici donc le premier épisode du journal de bord de cette formation, "L’expérience : en quête d’origines et de devenirs".
]]>©Guillaume Dopus - Oser goûter et y prendre goût
Article écrit par Lionel Martin, stagiaire BAPAAT 2018.
Depuis les années 2000, certaines bibliothèques ont changé leurs politiques culturelles, en plaçant l’humain au centre de la structure. Elles ont opéré de nombreux changements, tout d’abord en diversifiant leurs collections tout en s’adaptant à la demande des usagers. Au côté du livre qui reste toujours le cheval de bataille des bibliothécaires, nous pouvons y retrouver des jeux de société, des CD, des DVD, des jeux vidéo, journaux et magazines. Les services dans ces structures ont eux aussi été revus à la hausse en proposant la mise à disposition de poste informatique, l’impression de document, un accès au réseau Wi-Fi, l’accès à des fab labs. Le troisième grand changement est l’organisation de l’espace, l’accès à des lieux d’échange, des zones de travail et des salles d’activité ont eu pour but de changer l’image des médiathèques dans l’inconscient collectif pour en faire des endroits chaleureux et conviviaux.
Ces bouleversements ont eu pour conséquence l’augmentation du nombre de visiteurs et l’augmentation du temps passé en médiathèque par ceux-ci. Devenues en très peu de temps un lieu de rencontre informelle, les médiathèques sont reconnues pour être des structures de troisième lieu de vie.
Les animateurs en médiathèque travaillent régulièrement avec différents partenaires. Les écoles, les centres de loisirs, les publics atteints de handicaps, les maisons de retraite. L’animateur planifie, en étroite collaboration, des animations sur mesure. Il est nécessaire de sortir de la médiathèque pour aller à la rencontre des personnes qui ne peuvent pas se déplacer, ou lors d’événements particuliers.
Tous les ingrédients sont présents pour que l’animation ait un rôle important en médiathèque : un public diversifié, des supports sur lesquels on peut s’appuyer et une politique culturelle qui place l’humain en premier plan.
L’un des objectifs principaux d’un animateur en médiathèque est de faire venir de nouveaux publics et de fidéliser les usagers déjà présents. Son rôle est aussi de promouvoir les collections et de faire découvrir la richesse de production des supports présents dans sa structure. À partir de ces deux points, tout est envisageable en terme d’animation. Chasse au trésor, escape game, tournois de jeux vidéo, construction de fusée à eau. Rien n’est impossible si les animations sont en lien avec l’actualité ou les supports de la structure.
Pour conclure, les animations en médiathèque doivent être un des leviers vers l’émancipation de ses usagers. Par la prise de parole sur un sujet bien sûr, mais aussi par la mise en pratique de connaissance que les uns et les autres peuvent apporter au reste du groupe. Il est nécessaire que les usagers deviennent des acteurs de la médiathèque, par leurs suggestions ou par leurs actes. Le rôle de l’animateur est aussi d’apporter un soutien aux usagers qui souhaitent partager leurs connaissances, leurs expériences et leurs passions.
]]>